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Le F-35A : le bon choix pour la Suisse

Article paru dans le Confédéré le 24.09.2022

Le F-35A volera dans le ciel helvétique. La Suisse a signé lundi avec les Américains le contrat d’acquisition pour 36 avions de combat. Après les Etats, le Conseil national a donné son feu vert (128 contre 67) au Conseil fédéral. Au grand dam de la gauche et des Verts.

L’ombre de la guerre en Ukraine a plané sur les débats du Conseil National. La fracture entre le monde occidental et la Russie se renforce. Ceux qui espéraient que cette confrontation ne serait qu’un phénomène à court terme se sont trompés. Le déséquilibre sera durable, les répercussions importantes et les risques élevés.

Face à cette situation géopolitique alarmante, la Suisse doit plus que jamais être à même de répondre aux menaces d’aujourd’hui et de demain. Depuis des mois, le PLR demande d’adapter rapidement nos capacités de défense, notamment en matière de souveraineté aérienne. Et le F-35A est un moyen d’y arriver.

D’autant plus que les avions de combat actuels atteindront leur fin de vie en 2030. Ils doivent être remplacés, si nous voulons continuer à protéger efficacement la population contre les attaques aériennes. C’est d’ailleurs conforme à la décision du peuple, qui a accepté le 27 septembre 2020 un crédit de 6 milliards pour de nouveaux avions de combat,

Le F-35A est le bon choix pour la Suisse. Le chasseur américain a obtenu de loin le meilleur résultat parmi les quatre avions de combat évalués, tant du point de vue des coûts que de l’efficacité. Il est aussi l’avion le plus répandu, à la fois dans l’OTAN et dans l’UE.

Par ailleurs, l’avion américain est une bonne affaire pour nos entreprises. Avec l’acquisition du F-35A et du système de défense aérienne au sol Patriot, la Confédération passera des commandes à notre industrie pour un montant de 321 millions. Et les affaires compensatoires s’élèveront à environ 4,2 milliards. Ce qui signifie que de nombreux emplois seront créés dans notre pays au cours des prochaines décennies.

Malgré le contexte sécuritaire préoccupant, socialistes et Verts ont cherché par tous les moyens à discréditer le choix de l’avion américain. A l’image du Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA), ils ont critiqué avec virulence la procédure d’évaluation, les coûts réels et la gestion des risques. Sans succès.

Car le Contrôle fédéral des finances, les commissions de gestion et des finances du National ont enquêté. Dans leurs rapports, ils constatent qu’il n’y a pas eu de manquement dans l’évaluation technique. Celle-ci s’est déroulée conformément au droit et Armasuisse a pris les mesures nécessaires pour assurer l’égalité de traitement des soumissionnaires

Et contrairement à ce qui a été prétendu, la Suisse a pu négocier des prix fixes. Plusieurs documents et déclarations confirment que l’accord sur l’achat de 36 F-35A par notre pays a été passé sous la forme d’un contrat à prix fixe, incluant le renchérissement aux États-Unis. Le gouvernement de Washington garantit en outre à Berne que les prix correspondent à ceux de l’offre soumise dans le cade de la procédure d’acquisition.

L’incertitude juridique sur la notion de prix fixe a ainsi été levée. La question du règlement des différends a également été clarifiée : un tribunal arbitral n’entre pas en considération pour un contrat passé entre deux Etats. Il n’y a plus d’ambiguïté. N’en déplaise au camp rose-vert.

En disant oui au nouvel avion de combat, le Parlement a pris ses responsabilités et respecté le scrutin populaire. Il n’a pas voulu engager notre pays dans une aventure périlleuse. Le F-35A est de loin l’avion le moins cher, le meilleur du point de vue technologique et le plus adapté à nos besoins.

Ce oui est un signal fort pour notre sécurité, une des conditions essentielles d’un Etat de droit souverain, d’une vie libre, d’une économie prospère. Seule une Suisse forte peut garantir à sa population la liberté, la démocratie et les droits fondamentaux. La guerre est de retour en Europe. Notre pays doit être prêt à affronter les risques d’aujourd’hui et de demain.

Jacqueline de Quattro

Conseillère nationale PLR VD